Après 600 ans de paix romaine, les Barbares envahirent notre région. La population de notre contrée délaissa le mode d’habitat dispersé hérité des Romains et se mit à l’abri de châteaux-forts.
Les Beaussétans s’installèrent dans un castrum, sur un piton rocheux culminant à 400m d’altitude ; une position stratégique autrefois occupée par les soldats romains qui y avaient élevé un camp retranché (Le Beausset doit d’ailleurs son nom à la situation topographique de l’ancien village perché : en provençal le mot « baus » signifiant rocher escarpé).
Après la reconquête de la Provence orientale par le comte Guillaume le Libérateur en 972, les Vicomtes de Marseille reçurent la région entre Marseille et Toulon. Ils donnèrent Le Beausset à Pons 1er, évêque de Marseille et frère du Vicomte... Devenus propriétaires des lieux, les évêques de Marseille y construisirent une chapelle en 1164 qui devint l’église paroissiale du premier village du Beausset. Ils en furent jusqu’à la Révolution les seuls et uniques seigneurs.
Les villages et hameaux de plaine de la région se développèrent à nouveau lors des périodes de stabilité politique et se déployèrent en long ruban autour d’une rue principale. En 1506, la communauté beaussétane quitta la colline du Beausset-Vieux et s’établit définitivement dans la plaine afin de se rapprocher des sources, des terres cultivables et des voies de communication propices au commerce.
Au début du Moyen-Âge, un hameau existait déjà à l’emplacement du village actuel : ce lieu avait été baptisé « Les Cabanes » à cause de la présence de huttes édifiées par les bergers transhumants.
A l'emplacement de la Mairie, il y a eu d'abord dès le 12e siècle une chapelle "Notre Dame des Cabanes" (en pierres sèches et en bois) et son cimetière qui fut démolie pour faire place à une église "St Marie des Plans" et à son cimetière. Cette dernière ayant brûlé elle est devenue un marché couvert.
Situé sur le Chemin Royal reliant Toulon à Marseille et Aix en Provence, Le Beausset possédait déjà au XVIIème siècle un relais de postes aux chevaux et se distinguait comme ville d’étape pour l’armée et les chaînes de forçats en route pour les galères puis le bagne du port du Levant.
Fort d’une tradition municipale ancienne qui puise au coeur de l’héritage romain, Le Beausset se développa et se structura pour devenir un village urbanisé, une caractéristique des villages des plaines et collines provençales. La population qui vivait principalement de la culture de la vigne et de l’olivier s’enrichit également au fil du temps de vagues de montagnards venus notamment d’Italie fuyant la misère.